En écrivant cela je ne ris pas, mais je souris, c’est presque bon signe.
Je découvre que je ne suis plus la même. Ou, se serait plus juste d’écrire : je ne dois, ne plus être la même. Parce que j’ai reçu une grande claque de la vie, forcement je ne peux plus la regarder de la même façon, même si j’ai eu envie d’essayer. C’est un fait, une évidence, c’est impossible d’être la même. Je dois donc accepter d’avoir changé radicalement. Je n’en ai pas envie, mais ai-je le choix ?
Je dois donc me battre. Peut-être même me débattre… au plus profond de moi-même.
J’ai toujours été celle que je suis, mais malgré tout, un tout multiple, écrivant ici ou là sous différentes couleurs, différentes humeurs, différents registres avec différentes émotions, toujours munis de mots plus ou moins plumes ou plus ou moins plombs...
Aujourd’hui le besoin d’écrire est bien plus grand qu’avant, et pourtant je n’arrive pas à rassembler mes mots quelque part où ils auraient une place juste, claire, lumineuse, blanche…
Je sais que si je veux me relever, je dois me rassembler. Peut-être même me ressembler au plus profond de moi-même.
J’écrirais pour moi, pour lui, pour vous, pour eux, pour elles, pour la vie, et parce que c’est ce qu’il me reste à faire de plus constructif, me dé-multiplier en seul contenant.
J'avais dis que je ne serais jamais de mauvaise humeur sur ce blog... heureusement que j'écris tout partout. parce que sinon je ne me calmerais jamais. et ce blog serait vide comme une marie-jeanne de 500 litres...
tout doux me dis-je...
respire... expire ou soupire si tu ne peux pas expirer...
(balance les bras, plie les genoux, et remonte... et un et deux et trois...)
et là je me dis que soupirer c'est naturel... ça vient tous seul... du fond d'ton trou de balles... ça te mets à l'endroit quand tu te sens à l'envers, voir en vrac...
Quand on est perdu, rien de tel que de regarder d’où on vient… ca montre le chemin à suivre… (Dixit un vieux proverbe africain)
Y’a-t-il une possibilité pour que je me sois me trompée ?
C’est vrai… peut-être que je me suis trompée de vie ? J’ai pris la première vie qui se présentait à moi, j’ai été opportuniste, le premier vagin vers la sortie que j’ai pu trouver… celui de ma mère...
Je ne fais pas vraiment des choix je crois. Je prends ce qui vient. C’est comme ça la vie. Je ne choisi rien, On ne choisi rien. On croit avoir des choix à faire, et les faire mais bon… franchement…… la vie te laisse peut-être un choix sur un million (et encore je suis gentille today)… pendant que t’as le dos tourné à faire l’indécise sur « quoitestcequetufé à ce moment M du chemin de la route » en te grattant l’endroit qui te plait… ben paf t’as un million de choix que t’as pas fait qui te tombe du ciel comme une pluie de merde… c’est rare que ce soit une pluie de pétale de roses…
Je vais augmenter les douches… je ne veux pas puer… ça c’est un choix que la vie me laisse… sentir la rose.
Aujourd’hui j’ai pas envie de rire. On peut se douter qu’après un épisode de vie aussi merdique, (que personne n’en voudrait, que si j’avais su j’aurai pas venu au monde d’ailleurs) Non, je n’ai pas envie de rire.
Mais pourtant… j’ai des idées saugrenues… j’ai mal partout dans mon corps mais pourtant…
Le deuil c’est bien. Ça a des avantages. Si personne ne l’avait sortie celle là moi je le fait…
Tu sors moins. Tu ne vas pas au restaurant, tu ne laisses plus des chèques aussi souvent à la pompe à essence, tu manges moins, tu te fous bien de savoir si la nouvelle collection de pompes est sortie chez ton putain de chausseur préféré, les vitrines ont toutes la même couleur opaque, tu manges gratis chez les copains qui prennent soin de toi, … Bref ! tu fais quand même des économies… Mais surtout tu dépenses moins en épilation. Même pas t’achète un rasoir bic. A quoi bon ? Tu ne vas pas chercher à te faire une peau de bébé dans les creux poplités, ou les nez-selles, ni à te faire le mollet chauve et footballeur, ni à te peigner la foufoune à la Eric de Ramzi. Non…
Non. En fait coté poils t’es plutôt dans un genre retour en 68 et t’attends les dreadlocks… en plus, tu sais bien que ça va être le retour des pulls cols moulés et culs tous roulés dans des collants tue l’amour alors bon… Franchement à quoi bon ?
Il faut qu’on me rende cette lune qui brillait là. Je ne la vois plus. Qu’on me la remette là.
Hey pssit ! hep là ! Il manque la lune ! quelqu’un l’a prise c’est certain…
Est-ce qu’elle a vraiment existé ? Est-ce un mot que l’on connait ? L’ai-je inventé ? lune. Lune…
Il est possible que ça n’ait jamais existé. Il est fort probable que j’eusse rêvé que la lune existait. Depuis plusieurs jours je ne la vois plus. C’est une évidence. Ni Lune ni l’Autre… rien.
Je dois rêver. Je vais me réveiller, c'est sûr! Si la lune absente c’est le signe que quelque chose cloche. C’est bizarre quand même... j’aurai juré avoir déjà vu la lune. Là. Dans mon polygone de ciel noir marine foncé. Un rayon lumineux qui se prend pour un rond parfois.
Je me rends compte que je n’ai pas compté les étoiles…
Et s’il en manquait une ? Est-ce que quelqu’un le dirait ? Est-ce que quelqu’un la réclamerai ?
Ici c’était l’histoire d’un papillon qui aurait dû se transformer en Barbie. Depuis y’a de la vie qui a défilé et j’ai rien vu venir, ni passer ni trépasser… j’ai été dépassée, surpassée. Gloups engloutie ! Je me suis transformée en chair à pâté. Je suis passée entre les mâchoires de la vie. Si je devais lui donner un petit nom à cette période, ce serait ma période « shark ». le grand blanc. Genre tu nages tranquille dans des eaux presque limpides et paf tu te fais mordre par l’amour, puis par le plaisir, par le rire, mais paf pas longtemps après tu te fais remordre par un autre truc qui pue du bec : la mort.
Pour le coup t’as un morceau en moins… gros le morceau. Genre partout où il y a le cœur…y'a plus qu'un trou d'eau... ça craint. Tu cherche le moindre battement qui pourrait te faire respirer après une morsure pareille. Puis il faut nager quand même. T’as pas le choix. Et l’eau n’est plus limpide. C’est rouge bleu.
Résultat me revoilà, toujours avec des grammes en trop et des neurones en moins, des rides en plus et des sourires en moins. Plein plein plein de choses en plus… mais surtout une sacrée présence en moins. Ça va me faire crier des neurones ça. Gaffe à la surchauffe !
Encore une fois je viens de me surprendre à faire une chose complètement
complètement… très complètement. Matriochkesque.
Je viens de préparer des lettres pour des éditeurs. Ils recommandent
tous de joindre au clavuscrit une enveloppe timbrée pour le retour dans ta
gueule.
Même pas peur. exemple : J’écris à Grassot* mon baratin et je fini par :
« Si par infortune mes écrits ne retiennent pas votre
attention, ou s’il ne peuvent intégrer votre catalogue ne collant pas à votre
ligne éditoriale habituelle, je joins à cet envoi une enveloppe fortunée au
tarif en vigueur qui vous permettra de les renvoyer. »
Et sur l’enveloppe jointe à Grassot je mets l’adresse de Gallimurd*,
la lettre adéquat bien glissée au préalable dedans et bien sûr je rajoute de
quoi faire suivre aux cinq suivantes. Les cinq premières maisons d’éditions
vont envoyer mes écrits aux cinq suivantes qui enverront aux cinq suivantes qui
me renverront… tout en mettant le doute, le bordel et en prenant le risque de
perdre un bout entre deux postes, je me dis que ce genre de chose peut me
porter chance. Sortir du sentier battu. Non ?
Question de stratégie. Voilà. Bon maintenant je dois fignoler en choisissant l’ordre des
maillons. Qui devra envoyer à qui ? Zatiszeqweichtione. Trouver la bonne combinaison
pour obliger une maison d’édition à se pencher sur mon cas pour surtout ne pas
envoyer au concurrent.
Le seul clavuscrit que les maisons d’édition se foutent
sur la gueule s’envoie entre eux… ce sera le mien. Haha ! C’est pas
tentant ?
*Toute ressemblance avec des maisons d’édition existantes ou
ayant existé n’est que pure coïncidence. C’est pas eux.
J’ai une maison de merde, je ne sale pas les petits plats, j’embrasse
comme une paye, je fais l’amour comme un manche, j’ai des amis stupéfiants de
débilité, je suis prétentieuse, ignare, inculte, incapable de tenir une
conversation plus de quatre heures, mes dessous sont pitoyables, la bière sur
la table est dégueulasse, la musique que j’écoute c’est ballot, mes baffles
sont du bas de gamme, mes chats puent, la lumière est mal disposée, je
comprends jamais rien, je me pose trop de questions, je ne suis pas un top modèle
de 50 kilos, je me fais baiser au boulot, mon répondeur ne dis pas ce qu’il
faut, je ne suis jamais dispo quand on veut, j’ai des enfants, ma voiture n’est
pas confortable, je me maquille mal, j’ai des mains de vieille, je ne connais
rien aux nouvelles technologies, je m’habille n’importe comment, je ne sais
rien faire de mes dix doigts de convenable, je manque de pertinence, de
répartie, d’ambition, de constance, je ne suis pas agréable, mon sourire est
niais, mon lit est dur, je ne connais rien à la politique, les bougies font
tousser, je suis radine de mettre le chauffage sur 5, mon frigo est toujours
vide quoi que j’y mette, mes draps ne sont pas de la bonne couleur, y’a pas la
place de mettre des affaires dans la salle de bain, je suis égoïste, les
magazines dans les chiottes sont de mauvais gout, je ne sais pas dire les
choses simples, j’ai des chaussettes de plouc, je fume des cloppes vraiment dégueulasses,
mon café fait pisser de la puanteur, j’ai la peau rêche, le jus d’orange donne
des brulures d’estomac, je ne donne pas le meilleur de moi-même, je fais des
fautes d’orthographe, je fais mal à la tête, la radio qui est sélectionnée pour
me réveiller est horripilante, la déco sur les murs fait peur, la télé n’est
pas HD, je ne sais pas me servir de mon téléphone qui sonne beaucoup trop, je n’ai
aucune envie particulière, j’ai dû avoir une vie de merde, je ne sais pas
montrer quand j’aime, je ne dis jamais ce que je pense d’ailleurs je ne dis je
t’aime, je ne lis pas assez ou que des merdes, je manque de discernement, d’amour
propre, je n’ai pas pitié des gens malades, j’écris trop, je ne sais pas
cuisiner les choses simples, mes caresses sont froides à cause de mes bagues, je
suis froide, je m’exprime mal, j’ai un accent toulousain, on s’ennuie avec moi,
mes coussins sont mous dans le canapé et durs dans mon lit, je parle pour ne
rien dire, j’ai des drôles de seins, une famille qui ne doit pas m’aimer, un parfum étrange, je suis paranoïaque,
je veux tout contrôler, je ne suis pas généreuse, j’ai une manucure qui n’est
pas à la mode, c’est pas permis d’être aussi peu aimable que moi et d’ailleurs
on se demande comment un mec comme lui peut encore y arriver, c’est vraiment
une chance de l’avoir sous la main et qu’il m’aime assez pour me faire changer tout
ça entre autres choses bien sûr parce que vraiment il faut que je m’adoucisse
un petit peu de partout. Parce que LUI il m’aime vraiment, c’est une évidence
qui crève les yeux, et que je ne dois absolument pas mettre en doute.
Ben putain….
Heureusement que j’ai une porte qui fonctionne bien dans ma
maison. Heureusement que mon téléphone affiche les numéros des
appelants. Heureusement que je ne suis pas maso. Heureusement que je sais faire des bilans sans attendre trop
longtemps. Heureusement que j’écris pour me défouler. Heureusement que j’arrive à dormir. Heureusement que je ne suis pas suicidaire. Heureusement que je peux me regarder dans une glace Heureusement que… heureusement et encore heureusement. Heureusement que j’aime la vie tout simplement. Heureusement que j’aime différemment.
Et puis Heureusement que je ne suis pas rancunière … Au suivant ! En fait non… pas tout de suite j’ai besoin de reprendre mon
souffle.