La maison de correction.
Encore une fois je viens de me surprendre à faire une chose complètement complètement… très complètement. Matriochkesque.
Je viens de préparer des lettres pour des éditeurs. Ils recommandent tous de joindre au clavuscrit une enveloppe timbrée pour le retour dans ta gueule.
Même pas peur. exemple :
J’écris à Grassot* mon baratin et je fini par :
« Si par infortune mes écrits ne retiennent pas votre attention, ou s’il ne peuvent intégrer votre catalogue ne collant pas à votre ligne éditoriale habituelle, je joins à cet envoi une enveloppe fortunée au tarif en vigueur qui vous permettra de les renvoyer. »
Et sur l’enveloppe jointe à Grassot je mets l’adresse de Gallimurd*, la lettre adéquat bien glissée au préalable dedans et bien sûr je rajoute de quoi faire suivre aux cinq suivantes. Les cinq premières maisons d’éditions vont envoyer mes écrits aux cinq suivantes qui enverront aux cinq suivantes qui me renverront… tout en mettant le doute, le bordel et en prenant le risque de perdre un bout entre deux postes, je me dis que ce genre de chose peut me porter chance. Sortir du sentier battu. Non ?
Question de stratégie. Voilà. Bon maintenant je dois fignoler en choisissant l’ordre des maillons. Qui devra envoyer à qui ? Zatiszeqweichtione. Trouver la bonne combinaison pour obliger une maison d’édition à se pencher sur mon cas pour surtout ne pas envoyer au concurrent.
Le seul clavuscrit que les maisons d’édition se foutent
sur la gueule s’envoie entre eux… ce sera le mien. Haha ! C’est pas
tentant ?
*Toute ressemblance avec des maisons d’édition existantes ou ayant existé n’est que pure coïncidence. C’est pas eux.