parfois,
Dans mon chaos y’a comme un gout de royaume.
C’était les vacances le temps des matinées graisseuses, des nuitées le cou tendu dans les étoiles le regard filant, le temps des melons au muscat, le temps du temps perdu et du repos gagné. Un temps de mine de rien, de nonchalance chaloupée en dessous, des vices versés au garde à moi. Le temps des pieds de nez aux pieds nus, des nu-pieds remisés, le temps des remises à l’heure juste. Le temps des fourmis qui démontent un morceau de sucre, grain par grain. Le temps du rosier qui s’est épanoui dans chaque nouveau bourgeon. Le temps qui ne fait jamais bruit.
L’heure juste. Celle du crâne qui se défracture par une soudure de sommeil l’âme en éveil … j’ai vécu.
Pourtant je n’ai pas parlé.
Pas écrit.
A peine été voir ailleurs.
Et cette impression d’avoir vécu.
Un laps de temps lent. Une lenteur qui est passée si vite. Si
vite.